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Rade de Brest

La rade de Brest, d’une superficie de 180 km², abrite une très grande variété d’habitats et d’espèces, concentrés sur des estrans étroits sur un linéaire de côte d’environ 270 km, offrant de nombreux sites de pêche à pied.

Le périmètre pris en compte dans ce projet couvre l’ensemble de l’estran de la rade de Brest (hormis les sites militaires et portuaires) accessible par des pêcheurs à pied depuis la terre. Il s’étend depuis la plage du Minou (commune de Plouzané) jusqu’au Passage dans sa partie nord (commune du Relecq-Kerhuon) et du Passage (commune de Plougastel-Daoulas) jusqu’à la pointe des Espagnols dans la partie sud (commune de Roscanvel).

Principaux habitats

Le littoral de la rade de Brest est composé d’une mosaïque d’estrans rocheux, vasières, sablonneux….
On y retrouve nombre d’habitats littoraux : sable grossier, sédiment hétérogène envasé, cailloutis, huitres creuses sauvages, moulières, champ d’algues brunes, vasières, zones de maërl, herbiers et champs de blocs.

Herbiers

Les herbiers de zostères sont des prairies sous-marines constituées par les pieds de plantes à fleurs fixés dans le sédiment par leurs rhizomes et racines. En plus de leur intérêt botanique, ils constituent un refuge et une zone de nourrissage pour de nombreuses espèces.
En rade deux sortes d’herbiers sont présents : Zostera noltii (dite « zostère naine »)  et Zostera marina (dite « zostère marine »).

Herbier de Zostera noltii, Keraliou

Herbier de Zostera marina, Kernisi

Champs de blocs

Ils se situent dans les plus bas niveaux de l’estran. Ils sont constitués par des lits de gros blocs plus ou moins amoncelés qui créent un milieu cavitaire permettant une très forte biodiversité. C’est le refuge des crabes, ormeaux, crevettes, pétoncles noirs ; ils sont de ce fait soumis à une forte pression de pêche à pied et sont très sensibles au retournement.

Principales espèces pêchées

La variété des estrans de la rade accueille une grande diversité d’espèces et les pêcheurs à pied ne s’y trompent pas. Bien que ciblant des espèces privilégiées (coques, palourdes, praires, bigorneaux, couteaux, huitres) le pêcheur de la rade est un pêcheur multi-espèces. Les enjeux de la pêche à pied sur le territoire La pêche à pied est une activité traditionnelle pratiquée de longue date sur le littoral de la rade de Brest. Si à une époque il s’agissait d’une pêche vivrière (c’est encore ponctuellement le cas), la pêche à pied est dorénavant vécue comme un loisir. Cette activité -comme d’autres- peut engendrer des dégradations sur l’estran : piétinement, grattage d’estran meuble et particulièrement sur les herbiers, retournement des blocs, utilisation de râteaux dits « ravageurs » sur les bancs de maërl ou dérangement de population de limicole.

Champs de blocs, Keraliou

Les principaux éléments de réglementation

Les espèces pêchées ont besoin de temps pour se reproduire et réapprovisionner le milieu d’une année sur l’autre. Ce renouvellement de la ressource est impacté par la pêche, le piétinement mais également par les contaminations de l’environnement, pouvant les rendre malade et parfois impropres à la consommation.
Il peut donc y avoir des interdictions temporaires ou permanentes de pêche sur certains sites ou pour certaines espèces.
D’autre part, il existe une taille minimale de capture obligatoire, en dessous de laquelle l’organisme n’a pas eu le temps de s’accoupler, une quantité maximale autorisée et des outils à utiliser selon les espèces recherchées.