Bonnes pratiques
Toutes les questions que vous vous posez :
comment limiter son impact sur les milieux ; mieux comprendre la réglementation…
Avant ma pêche
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Quelles sont les consignes de sécurité pour aller pêcher à pied ?
La pêche à pied n’est pas une activité sans risque. Il est fortement recommandé de :
- Prendre connaissance de la météo, des horaires de marée et anticiper la remontée de la mer. Si vous ne connaissez pas le site de pêche à pied, rentrez dès l’heure de marée basse.
- Éviter d’aller pêcher par temps de brume ou d’orage au risque de vous perdre dans le brouillard ou de consommer des coquillages contaminés par les eaux de ruissellement.
- Ne pas partir seul et prévenez quelqu’un resté à terre de votre heure de départ et de retour.
- Disposer d’un moyen de communication pour alerter les secours.
- Ne pas pêcher dans les zones insalubres interdites et conserver sa pêche vivante au frais avant de la consommer rapidement.
Si vous êtes témoins d’un évènement en mer impliquant des personnes en détresse, ou si vous êtes vous-même en détresse, composer le numéro des secours en mer « 196 » depuis un poste fixe ou un portable.
Le « 196 » permet de joindre directement un Centre Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage (CROSS) et ainsi de vous localiser rapidement.
Pourquoi la réglementation n’est-elle pas la même partout ?
Même si depuis quelques années on assiste à une harmonisation des réglementations en France, les tailles minimales de certaines espèces peuvent varier selon leur croissance, plus ou moins rapide en fonction du secteur de pêche.
A l’échelle régionale ou départementale, des quantités à ne pas dépasser sont définies pour certaines espèces. Ces quotas différents d’un secteur à un autre dépendent des enjeux identifiés localement : pression pêche plus ou moins importante sur une espèce ou un gisement donné, exploitation professionnelle, etc.
Pour connaître la réglementation qui s’applique à votre département, rendez-vous dans la rubrique « réglementation » et choisissez le département de votre site de pêche à pied.
Pourquoi certains gisements sont fermés à la pêche à pied ?
Il existe plusieurs raisons pouvant entrainer l’interdiction de pêche à pied sur un gisement de coquillages :
- Risque sanitaire : en cas de risque de contamination des coquillages, certaines portions du littoral sont interdites en permanence (exutoires de station d’épuration, zones portuaires). Un gisement peut également faire l’objet d’une fermeture temporaire en cas de pollution ponctuelle (surverses d’eaux usées, bloom de phytoplancton toxique, etc).
- Repos biologique : certains gisements font l’objet de fermeture permanente ou saisonnière afin de reconstituer la ressource ou préserver les zones de naissains (juvéniles).
- Concession scientifique : le suivi des effets des prélèvements sur certains gisements n’hésite parfois la mise en place d’une « réserve biologique » accessible uniquement aux équipes scientifiques. Selon les modalités et les conclusion de l’étude, la pêche peut être ré-ouverte au bout de plusieurs années.
Pour connaître les zones interdites en permanence, rendez-vous dans la rubrique « réglementation » et choisissez le département de votre site de pêche à pied.
Pour connaître les zones insalubres, rendez-vous sur les sites des Agences régionales de santé ou contactez la mairie de votre site de pêche à pied. Pour la Bretagne, rendez-vous sur www.pecheapied-responsable.fr
Pourquoi la pêche n’est-elle autorisée qu’aux professionnels sur certains gisements ?
C’est le cas sur les zones de production de coquillages classées C, c’est à dire de qualité sanitaire moyenne à mauvaise. Les coquillages peuvent être récoltés uniquement par les pêcheurs à pied professionnels mais ne peuvent être mis sur le marché pour la consommation humaine directe qu’après un reparcage de longue durée ou après un traitement thermique adapté, en vue de satisfaire aux normes sanitaires applicables aux mollusques bivalves vivants.
En l’absence de ces traitements, la consommation de coquillages issues de zones C serait à l’origine de risques élevés pour la santé des pêcheurs de loisir, la cuisson ne permettant pas de réduire suffisamment les risques sanitaires.
Pour connaître les zones insalubres à éviter, rendez-vous sur les sites des Agences régionales de santé ou contactez la mairie de votre site de pêche à pied. Pour la Bretagne, rendez-vous sur www.pecheapied-responsable.fr
Pourquoi existe-il des périodes d’interdiction pour certaines espèces et pas d’autres ?
La mise en place de périodes d’interdiction a vocation à limiter la pression de pêche sur les espèces les plus convoitées : Coquille-Saint-Jacques, ormeaux, etc. Ces périodes coïncident avec les périodes de forte croissance et de reproduction des espèces concernées.
Afin de préserver la ressource, certains gisements (coques, palourdes, tellines) exploités par les professionnels font également l’objet de fermetures saisonnières qui s’appliquent aussi aux pêcheurs de loisir.
Pendant ma pêche
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Afin de trier ma récolte, où puis-je me procurer un outil de mesure ?
Des réglettes sont à votre disposition auprès des partenaires du réseau Littorea dans la limite des stocks disponibles. Retrouvez les coordonnées du partenaire le plus proche de votre site de pêche à pied sur notre carte interactive
Comment distinguer la palourde japonaise de la palourde européenne ?
La palourde japonaise a été introduite dans les années 70 pour l’élevage, et est parfois considérée comme invasive. Dans certaines régions, elle a supplanté la palourde européenne dont la croissance est plus lente.
En Atlantique, Manche et Mer du Nord, la taille minimale de capture de la palourde européenne est de 4 cm et celle de la palourde japonaise est de 3,5 cm (sauf dans les départements de la Manche et du Calvados = 4 cm).
En Méditerranée, la taille minimale de capture de la palourde européenne est de 3,5 cm et celle de la palourde japonaise est de 3 cm.
Afin de respecter la réglementation, il est utile de savoir distinguer ces deux espèces :
La japonaise est plus ronde, ses stries et sa coloration sont plus prononcées ; elle présente également une lunule bien marquée et sombre au niveau de la charnière. La palourde japonaise est la seule palourde que l’on peut trouver dans la vase molle.
Attention ! Certaines palourdes sont des hybrides. En cas de doute, nous vous conseillons de ne conserver que les prises de plus de 4 cm.
Pourquoi faut-il remettre les pierres retournées en place ?
Une seule pierre située en bas de l’estran peut abriter 80 espèces différentes. Quand on la retourne et qu’on ne la remet pas en place, 30 à 70% de ces espèces disparaissent et il faudra attendre environ 3 ans pour un retour à la normale.
Pour en savoir plus sur les effets du retournement des pierres, visualisez la vidéo suivante :
Pour en savoir plus sur l’importance des champs de blocs, cliquez ici.
Pourquoi ne faut-il pas gratter dans un herbier de zostères ?
Les zostères sont des plantes à fleur, qu’il ne faut pas confondre avec les algues vertes. Ces prairies marines ont un très grand intérêt écologique : les jeunes poissons d’y abritent, les seiches et autres mollusques y pondent… Les herbiers stabilisent aussi le sédiment et diminuent la turbidité de l’eau favorisant la photosynthèse et le développement des algues. C’est aussi la principale source de nourriture des oies bernaches qui passent l’hiver sur nos côtes. Bref, c’est un habitat riche mais fragile qu’il ne faut surtout pas labourer.
Pour en savoir plus sur les herbiers de zostères, cliquez ici.
Quelles sont les techniques les plus respectueuses pour récolter les coquillages fouisseurs ?
Éviter de labourer de grandes surfaces avec des outils ravageurs : râteaux, fourches, bêches… Ces engins de pêche sont interdits par endroit. Il est inutile de faire de gros trous. La plupart des coquillages vivent à moins de 10 cm de profondeur.
La pêche « au trou » pour la palourde (plus difficile pour la coque) est une pratique davantage respectueuse du milieu naturel. On creuse avec le doigt, un couteau à palourde ou une cuillère à l’endroit des marques faites sur le sable par les siphons des coquillages.
La pêche « à la pissée » pour la praire est également une pratique douce en plus d’être ludique. On tapote le sable à l’aide d’un picot ou du dos d’un râteau sans gratter. Dès qu’il y a un jet d’eau, c’est potentiellement une praire.
Après ma pêche
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Pourquoi certains coquillages sur le marché n’atteignent pas la taille minimale réglementaire ?
Il s’agit de coquillages issus de la conchyliculture, provenant de cultures marines : parcs à huîtres, bouchots à moules, etc. De même, les poissons d’élevage ne sont pas soumis à une taille minimale de capture.
Les tailles minimales de capture ne s’appliquent qu’aux prises réalisées en milieu naturel.
Par ailleurs, en pêche de loisir, la taille minimale de capture a augmenté pour certaines espèces en 2012. Exemples : bar passé de 36 à 42 cm, coquille-St-Jacques passée de 10,2 cm à 11 cm en baie de St-Brieuc ou de 10,5 cm à 11 cm en rade de Brest. Cette augmentation ne s’applique pas aux professionnels. Il s’agit d’une mesure préconisée par la charte permettant une meilleure gestion de la ressource qui résulte d’un travail de concertation approfondie avec les fédérations de pêcheurs plaisanciers. Elle répond aux attentes de nombreuses associations de pêche de loisir et pourrait à l’avenir s’appliquer aux professionnels, le temps pour eux de s’adapter.
Que risque-t-on en cas d’infraction ?
En plus des conséquences néfastes sur la ressource et le milieu naturel, les pêcheurs de loisir en infraction encourent les sanctions suivantes :
- Vente de produits de sa pêche par un plaisancier : 22 500 €
- Pêche sous-marine avec foyer lumineux : 1 500 €
- Pêche d’oursins pendant une période interdite : 22 500 €
- Pêche sous-marine en zone interdite, temps interdit ou zone portuaire : 1 500 €
- Pêche sous-marine avec un équipement respiratoire : 1 500 €
- Pratique de la pêche sous-marine sans signaler sa présence au moyen d’une bouée : 1 500 €
- Détention et utilisation d’engins de pêche supérieurs à ceux autorisés : 22 500 €
- Contravention aux mesures de limitation de captures : 22 500 €