Espèces & habitats de l'estran
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Oursin violet
Nom scientifique
Paracentrotus lividus
Autres noms
Châtaigne de mer
Classification
Échinodermes
Habitat
Vit jusqu’à 80 m de profondeur, sur les fonds rocheux, les herbiers de posidonies ou de zostères, surtout abondant dans les 10 premiers mètres de profondeur.
Régime alimentaire herbivore
Se nourrit d’algues dressées et encroûtantes.
Croissance
Son test grandit d’environ 1 cm/an au cours des 4 premières années, puis sa croissance ralentit (test entre 5 et 8 cm, piquants de 3 cm environ).
L’Oursin violet… piquant mais pas seulement !
Bien présent sur la côte atlantique, l’Oursin violet n’est pas l’apanage des méditerranéens. Très proche parent des étoiles et concombres de mer, avec lesquels il forme le groupe des Échinodermes, il en est d’aspect quelque peu différent. Il est formé d’une coque calcaire appelée « test », recouverte de piquants. Ceux-ci sont normalement violets, mais attention, ils sont assez souvent verts et on en trouve certains individus dépigmentés de couleur blanche ou rosée. Inoffensifs (à moins de le faire vraiment exprès !), ses piquants lui valent le surnom de « Châtaigne de mer ».
Si vous trouvez un test d’oursin échoué, vous pourrez voir la symétrie pentaradiée (cinq parties disposées en rayons) qui rappelle les bras de l’étoile de mer. À l’intérieur, il restera peut-être son appareil masticateur, la « lanterne d’Aristote ». Le philosophe grec, en 343 avant J.-C, a décrit pour la première fois cette curiosité anatomique : environ 50 « os » et 60 muscles qui articulent 5 dents pointues très utiles pour brouter les algues, y compris les encroûtantes ! C’est un herbivore très vorace et peut provoquer de sérieux bouleversements des fonds marins lorsqu’il pullule…
Autre ressemblance avec l’étoile de mer, il possède de nombreuses petites ventouses (visibles uniquement lorsqu’il est immergé dans l’eau) que l’on appelle « les podia » et qui sont coordonnées et actionnées par un ingénieux système hydraulique. Ces ventouses sont multifonctions : elles lui permettent de se retourner, de se fixer sur les rochers, de se nourrir mais également de se déplacer. Parfois, elles lui servent à se camoufler, avec des algues ou des coquillages. Pour les amateurs d’oursins, c’est souvent grâce à ces décorations qu’on les repère !
Un met de choix aux saveurs très iodées, qui ne plaisent pas à toutes les papilles. Pour le pêcher, attendez l’hiver où mâles et femelles forment leurs gonades (le fameux corail d’oursin). À partir du mois d’avril, ces produits génitaux (seules parties comestibles) sont rejetés dans le milieu pour la reproduction : inutile alors de les pêcher.
Confusion possible avec l’Oursin vert ?
Sur l’estran, l’Oursin violet côtoie l’Oursin vert (Psammechinus miliaris), généralement plus petit en taille et moins épais. Ce dernier a des piquants plus fins, toujours vert clair, à pointes rosées.
Rappel des tailles minimales de capture en pêche de loisir (piquants exclus) :
- En Mer du Nord, Manche, Atlantique : 4 cm (sauf en Bretagne : 5,5 cm).
- En Méditerranée : 5 cm en mer et 3,5 cm en étang.
Oursin violet – Richard Coz, Parc naturel marin de l’estuaire de la Gironde et de la mer des Pertuis
Nuances d’oursins violet – CPIE MO
Test d’oursin et sa lanterne d’Aristoste – CPIE MO
Oursins « camouflés » – CPIE MO